mercredi 20 avril 2011

Les Business Angels s'essoufflent...Les Startups doivent se pencher sur la durabilité de l'utilisateur


Le thème récurrent qui émerge ces jours-ci parmi les dizaines de pépinières d'entreprises lancées dans la Silicon Valley et d'autres Silicon "copies" à travers les États-Unis, c'est que beaucoup de startups sortant de ces incubateurs n'ont pas trouvé d'investisseurs repreneurs parmi les capital-risqueurs

Chaque incubateur  sort une douzaine de startups tous les 3 à 6 mois. Alors que les premières promotions de 2009 et 2010 ont été rapidement financées par les fonds de capital-risque, il semblerait que cette fièvre est en train de refroidir en 2011.

Deux raisons sont souvent citées. La première porte sur la qualité; Les capital-risqueurs commentent que les innovations sont des évolutions plutôt que des révolutions. De nombreux fondateurs ont saisi les opportunités de mini-financements qu'offraient ces incubateurs sans pour autant se focaliser sur la qualité de leur propre innovation - souvent elle découlait d'une idée réchauffée de 1999-2000 à la sauce "réseau social" 2010. J'ai eu des collègues capital-risqueurs, qui comme moi sont la depuis plus de 15 ans, qui me confiaient avoir revu les mêmes présentations d'il y a 10-12 ans, sauf que le buzz de  1999 "B2C Marketplace" a été remplacé par le buzz 2009 "Social Networking".

La deuxième raison est la quantité; de nombreux capital-risqueurs se plaignent que certaines startups ont banalisé leur entrée sur le marché à travers la technique du  MVP (Produit Minimum Viable). Ils se concentrent sur ​​l'obtention des premiers 100.000 utilisateurs, sans nécessairement se concentrer sur leur durabilité. Alors les capital-risqueurs ont commencé à exiger d' un certain nombre d'entre elles de revoir  leur business modèle sur la base de la durabilité d'utilisation, et non pas seulement sur le recrutement de l'utilisateur. L'argument ici est qu'on construit des entreprises sur les revenus récurrents émanant d'une base d'utilisateurs permanents.

Alors, avec le ralentissement de la reprise des startups issues des incubateurs par les capital-risqueurs, les Super Business Angels vont devoir piocher plus profondément dans leurs poches pour soutenir leurs startups, plutôt que d'investir dans de nouvelles. Et comme nous le savons tous, les Business Angels ont une capacité d'investissement limitée en valeur absolue et en temps, contrairement aux fonds qui sont mieux capitalisés de part leur base d'investisseurs institutionnels long-termistes.

Affaire
à suivre ...

jeudi 14 avril 2011

Le Fonds National Norvégien sort entièrement du capital risque

Selon RealDeals Europe, «le Fonds de Pension National Norvégien (GPFG) a annoncé qu'il allait diversifier ses investissements en actifs alternatifs, mais a rejeté le private equity en faveur de l'immobilier en raison du rendement défavorable de cette catégorie d'actifs.

Le rapport du GPFG le compare à Calpers (fonds de Pension Californien) car ils sont d'une taille similaire et fait observer que le rendement de leurs capitaux propres sont proches de rendement des capitaux propres du coté. Le rapport reconnaît que l'avenir peut être différent du passé ... Historiquement, lorsque le capital est affecté à un segment du private equity (capital-risque par exemple) les rendements attendus sont élevés, probablement parce qu'il ya toujours un flux constant de Googles et de Starbucks en attente d'un grand succès du capital-risque. Bien que les rendements historiques sont pertinents, ils ne doivent pas pour autant être trop naïvement extrapolés dans le futur.
"

Bien que cela ressemble à un abandon trop facile de ​​cette classe d'actifs, il me semble qu'une réduction progressive du pourcentage de l'allocation d'actifs au Private Equity & Venture Capital serait une position plus raisonnable, plutôt que d'en sortir totalement.

En effet, il y a toujours un flux constant de futures grandes success stories, Facebook, Twitter, Zynga, Quora, LinkedIn etc, que le GPFG pourrait manquer. Nonobstant les fonds de private equity qui alimentent la croissance des PME en Norvège, en Europe et le reste du monde. Comme nous le savons tous, les startups et les PME représentent la réelle croissance de l'emploi par rapport aux grandes multinationales.

Le GPFG est en tête d'un classement de 53 fonds souverains (SWF) dans 37 pays.

Peut-être qu'ils vont changer leur position dans l'avenir et nous espérons qu'ils n'influenceront pas les autres SWF.

lundi 11 avril 2011

Les LPs du venture capital devront se diversifier au delà des fonds du Tier 1


Les nouvelles d'aujourd'hui du DowJones LP Source que plus d'argent a été engagé dans des fonds de capital risque au 1T2011 que dans l'un des trimestres précédents depuis 2001 est encourageante. Il réaffirme les observations de certains LPs à la récente Conférence nationale du NVCA à Boston.
 
Bien que la plupart des dollars engagés dans le 1T2011 sont allés aux fonds Tier 1 tels que Sequoia  (1,3 Md $), Bessemer (1,6 milliard de dollars), Greylock (1 milliard de dollars), on peut se poser la question: est-ce que ça va s'arrêter là?

Beaucoup de conseillers institutionnels ont recommandé à leurs clients au cours des années que l'engagement dans une classe telle que le capital risque vient de la diversification sur de nombreux gérants et sur ​​un certain nombre de millésimes.
Donc, en effet, si un LP a la possibilité de s'engager pour un fonds du Tier 1, il devrait le faire. Mais en fin de compte, les LPs devront suivre la courbe de répartition des engagements et de faire le "trickle down" de certains engagements vers les fonds du Tier 2 et même certains gérants émergents.

Les fonds du Tier 1 n'ont pas le monopole des flux des startups innovantes, et ils n'ont pas de garanties sur les rendements. Comme tout créateur de mode, "vous n'êtes aussi bon que votre dernière collection" ... et pour les VCs, vous n'êtes aussi bon que votre dernière réalisation. Alors peut-être que le définisseur de la prochaine nouvelle catégorie (Facebook ayant défini les réseaux sociaux) proviendra d'un fonds du Tier 2 ou même d'un gérant émergent.

dimanche 10 avril 2011

92% de l'emploi dans une startup est créé post introduction en bourse (post-IPO)

Il s'agit d'une arme à double tranchant de vouloir un meilleur accès aux marchés boursiers, comme la communauté du capital-risque voudrais, et d'assouplir les règles de propriété privée de l'entreprise. La SEC étudie actuellement les règles concernant les entreprises privées afin qu'elles puissent continuer à croître et d'éviter les rapports à la SEC passé 500 actionnaires.

Bien sûr, ce n'est pas dans l'intérêt de la communauté du capital-risque, dont je suis un membre. En tant que capital-risqueur, mon but est d'amener les entreprises à être cotées le plus rapidement possible. Principalement pour deux raisons:  1 / le processus d'IPO et les exigences de reporting post-IPO imposent une discipline financière a la société, et surtout 2 / il donne
aux entreprises l'accès au capital, la dette, le financement mezzanine et même des PIPEs.

La dernière raison est la plus fondamentale car les marchés des capitaux au sens large sont en milliers de milliards de dollars, tandis que l'industrie du capital-risque est à 20 milliards de dollars annuellement. Cela est essentiel pour une entreprise en pleine expansion ayant besoin de capitaux, de fonds de roulement et des capitaux d'investissement a Long Terme. Elle peut accéder à toutes les différentes sources de capitaux. Les capital-risqueurs, d'autre part ne sont qu'une petite poche de capital, et c'est très onéreux (~ 25%).

Les statistiques de la NVCA ont clairement démontré qu'une fois une startup reçoit du capital-risque, ses chances de survie augmentent de 100 fois, et une fois cette entreprise devient cotée, ses chances de survie vont augmenter de 10.000 fois. Il suffit de regarder Amazon, eBay, Dell, Staples, Starbucks, Microsoft, etc
 
En tant que capital-risqueurs, nous continuons la lutte contre ces sujets insensés: la réglementation Sarbanes-Oxley, l'imposition du carried interest en revenu, le reporting a la SEC des fonds de Capital-Risque, le reporting du risque systémique, et maintenant la propriété de l'entreprise privée. L'accès aux marchés boursiers est le sujet unique sur lequel la SEC doit se concentrer, si nous voulons une communauté de startups forte et dynamique qui crée des emplois en centaines de milliers.

C'est sur le recyclage du capital-risque a travers les IPO que les U.S. pourront continuer a être le leader du financement de l'innovation.