lundi 2 mai 2011

Vite! La Sortie!


J'aime vraiment le capital-risque. La vivacité derrière une nouvelle idée, l'énergie de réunir une petite équipe d'ingénieurs autour de la table à 30 balles de chez OfficeDepot, et les innombrables heures de brainstorming sur la façon dont cette nouvelle idée va conquérir le monde. C'est vraiment fantastique. Cette partie là, je ne la conteste pas.

 La partie qui m'inquiète, c'est l' "effet de troupeau". Oui, il y a maintenant un incubateur à chaque coin de rue dans la Vallée, mais aussi dans toutes les capitales du monde. Des DemoDays à gogo, des business angels excités, et des VCs passionnés. Et de temps en temps, un d'entre eux met la main à la poche (son chéquier pour le business angel, le compte en banque de ses LPs pour le capital-risqueur) et finance une de ces startups. C'est superbe. Tout le monde se sent bien. L'investisseur d'avoir démontré qu'il croit à l'entrepreneur et l'entrepreneur d'avoir démontré qu'il peut convaincre une âme autre que ses copains.

"Legs" dans le jargon d'aujourd'hui c'est de générer du chiffred'affaires, et non pas des «visiteurs», comme en 1997-2000. Ainsi, les entrepreneurs intelligents ont trouvé des techniques pour obtenir un nombre croissant de consultations de page (pageviews), une capacité d'obtenir une maximum d'abonnés gratuits (le fameux modèle Freemium), et parfois un début de chiffre d'affaire pour valider le concept. Le Conseil d'administration se sent satisfait. Maintenant, comment peut-on démontrer une croissance exponentielle sans se ruiner? Eh bien c'est là qu'est le problème... ça prendra soit quelques dizaines de millions de dollars de financement additionnel soit une cession stratégique.

Seuls les start-up avec un concept assez large afficheront des débuts prometteurs pour avoir le potentiel d'une introduction en bourse, mais la majorité se contentera du chemin de la cession stratégique. Aujourd'hui, des centaines de milliers de startups financées par des angels à travers le monde, combien seront vraiment «éligibles» pour être acquises par des stratégiques comme Google, Facebook et Twitter. Où est la sortie?

Si les exigences de capital pour lancer une startup sont au plus bas, ceci signifie que les prix de sortie vont aussi être au plus bas. Je prédis donc, qu'hormis quelques exceptions isolées qui se vendront à plus de 100 millions de dollars, et quelques cas à des dizaines de millions de dollars, la grande majorité des startups d'aujourd'hui, qui parviennent à démontrer leur évolutivité se vendront à un seul chiffre de millions de dollars. Et c'est là que le problème se pose pour le secteur du capital-risque, le chiffre-clé du rendement ... parce que c'est le seul chiffre que les LPs examineront pour suivre le fonds du prochain millésime.